Scénario de Dico teal'c[privé]

Une fois disparue cette désagréable sensation qu'il éprouvait chaque fois qu'il franchissait la porte des étoiles, Dico se retrouva au milieu de la place du village , sur P7J-935, une seconde fois... Mais les circonstances n'étaient pas les mêmes : pas d'équipe avec lui, sauf deux soldats comme escorte ! Tom n'était plus là (Pauvre Tom!), comme McKay qui, lui, était malheureusement occupé sur Atlantis ! Ne restait plus que toutes les questions auxquelles il espérait bien répondre maintenant !
Il fit un tour sur lui-même, croisant du même coup le regard goguenard des militaires qui le suivaient. Ils n'avaient cessé de rire sous cape depuis la salle d'embarquement, à cause du "chargement" de Dico. Celui-ci, après avoir vérifié que le village semblait bien désert, lança aux deux soldats un regard noir, prit deux fois trois chargeurs et les leur distribua :
"Vous savez, Dico... Comment-vous dire... On est des soldats, des pros ! On est bien équipé, vous sav...", dit en ricanant l'un des deux militaires.
"Vous ne savez rien ! Prenez et taisez-vous ! Moquez-vous de moi tant que vous voudrez, mais respectez mes consignes si vous voulez avoir une chance infime de revenir en vie à la base ! Vous tirez peut-être avec vos P90 (pour Ryan : J'ai pas oublié, tu vois !), mais les munitions qui vous sauveront, qui NOUS sauveront sont ici !", lança Dico d'un ton sec en tapotant sa poche et son sac...
Surpris et mal à l'aise en écoutant les propos de Dico, les deux hommes prirent les chargeurs et vérifièrent leurs armes attentivement tout en examinant de regards en biais les abords de cette porte qu'ils ne pourraient pas quitter des yeux, ni du reste d'ailleurs...comme si ce civil linguiste ne leur paraissait plus aussi idiot qu'ils le pensaient naguère, ils lui posèrent ensemble, comme en chœur, une question :
"Quelque chose de particulier à craindre, Monsieur ?"
"Si cela se produit, vous regretterez sans doute le manque d'armement dans l'armurerie de la base ! Enfin, vous n'en aurez sans doute pas le temps ! De toutes manières, si quelque chose survenait, BARREZ-VOUS ILLICO PRESTO sans m'attendre ! Moi, je pourrai rentrer par mes propres moyens, c'est quasi certain ! Maintenant, assez perdu de temps ! Je vais dans le bunker, dans la bibliothèque dans un premier temps ! J'y laisserai des munitions à l'entrée, six chargeurs, pour vous ! Et éventuellement pour moi ! Contact radio permanent ! Je serai de retour dans 30 minutes, à compter de... Top ! Maintenant !"

Dico jeta un regard tout autour de la pièce :
"Pas trop de dégâts, finalement... Je m'attendais à bien pire !", dit-il avant de prendre contact avec les deux soldats en leur faisant un rapport rapide sur l'état des lieux ! Ces derniers, postés à la porte des étoiles, écoutaien sans broncher, aux aguets, paraissant même attacher plus d'importance à ce que ne disait pas Dico plutôt qu'à ce qu'il pouvait bien leur dire ! La bibliothèque n'était pas totalement détruite, mais les trois quarts des rayonnages n'avaient pas résisté aux tirs successifs de Macnam depuis le Dédale ! Seule restait intacte, et c'était pour Dico l'essentiel, l'ouverture au centre de la salle, et la partie où il avait récupéré le papier au hasard dans un livre, ainsi que le bouton qui avait ouvert cette même ouverture dans le sol ! Cette dernière lui avait sauvé la vie, mais c'était pour Dico Teal'c non pas secondaire, mais moins important quand même que les découvertes qu'il comptait bien y faire en explorant ce sous-sol immense !
Cependant, avant de commencer cette phase de la mission, il lui fallait d'abord rejoindre la partie préservée de la bibliothèque. Et cela allait lui coûter encore dix bonnes minutes... Les gravats empêchaient toute progression "facile" dans cette partie de la salle. "L'exploration des rayonnages" allait, elle aussi, nécessiter pas mal d'efforts physiques. Dico dut se mettre dans des positions acrobatiques pour regarder les tranches des livres à la recherche d'un titre qui lui évoquerait quelque chose de bien particulier. Il recherchait également des ouvrages qui n'avaient rien à faire dans une bibliothèque telle que celle-ci ! Malheureusement pour lui, les livres paraissaient davantage avoir été rangés en "continu" plutôt que par auteurs, domaines de connaissances, ou même par années :
"Pourquoi les Anciens ont-ils rangé les livres de la sorte ? A croire qu'ils voulaient cacher quelque chose ! Un désordre pareil ne peut être que volontaire... Mais pourquoi ?", pensa Dico à haute voix.
"Ou alors,... Oui ! Peut-être ! Sans doute, même ! D'un bond, Dico sauta par-dessus la rambarde qui bordait le premier niveau de la bibliothèque et atterrit à son grand étonnement (et indemne) sur le bloc qui avait failli lui fracasser la tête quelques semaines auparavant...!
"Waouh ! Pas mal pour un civil ! Dommage que Macnam ou Ryan n'ait pas été là pour voir mon saut !"
Emporté par son excitation, Dico franchit tous les obstacles jusqu'à la porte de la salle sans même s'en rendre compte... Là, il se retourna une dernière fois avant de rebrousser chemin en se promettant de tirer ça au clair! Toutefois, avant de quitter les lieux pour de bon, il prit soin de déposer derrière la porte, côté couloir, le reste des munitions qu'il avait emporté. Après quoi, Il remonta en vitesse le couloir du bunker, franchit allègrement le pont de fortune, et rejoignit enfin les soldats en faction à la porte des étoiles... dans les temps !
Les soldats furent surpris de son exactitude mais aussi par son excitation apparente ! Beaucoup, à la base, le considéraient comme un doux rêveur un peu farfelu... Les hommes de son escorte le regardèrent donc quelques instants, sans mot dire, puis l'un des deux, le plus grand, se hasarda à poser une question :
"C'est fini ?... On repart... déjà... ?"
"Oui ! Mais nous allons revenir, avec du matériel supplémentaire, sauf avis contraire de Macnam, ce qui me surprendrait énormément !"

Cette fermeture soudaine de la porte les surprit tout autant qu'elle les inquiétait. Pourquoi s'était-elle fermée si soudainement ? Il leur restait encore cinq bonnes minutes pour la franchir... Et ce cas de figure n'était pas inhabituel : une porte maintenue ouverte n'avait rien d'exceptionnel... Dico demanda leur avis aux soldats qui l'accompagnaient. Bizarrement, ces derniers lui répondirent ce qu'il voulait entendre, mais surtout lui témoignaient une confiance si soudaine que Dico, malgré lui, commença à nourrir quelques soupçons à leur égard : pourquoi étaient-ils subitement devenus si confiants en ses possibilités de les tirer de là ? Pourquoi accordaient-ils autant de crédit à son discours qui les faisait pourtant sourire naguère ? Pourquoi remettaient-ils si facilement et si complètement leurs vie entre ses mains ?
Tout cela était comme irréel ! Un changement d'opinion était toujours possible, certes, mais de cet ordre ! Il est vrai que les propos qu'il leur tenait depuis leur arrivée avait quelque peu refroidi leur ardeur à se moquer de lui ! Cela signifiait bien qu'ils attachaient une certaine valeur à ses paroles, mais essentiellement à cause des circonstances, comme ses mêmes circonstances pouvaient à présent expliquer leur changement de comportement !
*Non !, se disait Dico Teal'c... Quelque chose cloche ! ce sont des militaires, et vu la situation et les rapports que nous entretenons habituellement, ils réagiraient en militaire ! Surtout que cette mission m'a été "offerte" par Macnam avec qui, malgré notre amitié, j'entretiens des rapports parfois houleux ! Décidément, quelque chose cloche ! De deux solutions l'une... Je vais bien voir ce qu'il en est !*
Résolu à clarifier une bonne fois pour toutes la situation, Dico prit la parole :
"Écoutez-moi bien ! Nous sommes coupés de la base ! Pas à y revenir ! Toutefois, comme je le disais à Macnam lors de la première mission sur P7J-935, je pense raisonnablement qu'il y a une solution pour repartir sur Atlantis ! C'est pour ça, entre autres choses que je voulais revenir ici !
Mais, pour cela, il va sans doute falloir que nous nous séparions un moment ! Donc, pour plus de sûreté, nous allons changer de fréquence radio en utilisant celle d'urgence. Ensuite, le contact sera permanent ! Et quand je dis permanent, cela signifie qu'un silence de plus de cinq minutes sera synonyme d'homme en danger ! Enfin, nous allons chacun dire une partie du code d'ouverture de la porte des étoiles ! Je vous expliquerai pourquoi après... Je peux juste vous dire qu'il s'agit d'une nouvelle procédure à suivre dans ce cas de figure, et que c'est le Colonel Macnam lui-même qui l'a instauré avec l'appui du Colonel Ryan ! Allez-y, commencez !", conclut-il en s'adressant au plus petit des deux soldats qui l'accompagnaient...

"Ecoutez, avec toutes les munitions qu'on a, on pas grand-chose à craindre."
Le soldat avait néanmoins l'air inquiet. Lorsque Dico annonça qu'ils devaient se séparer, les soldats prirent un air très inquiet.
"C'est pas une bonne idée Monsieur, on devrait..."
Mais Dico était déjà parti et les soldats en firent autant. Le plus petit des deux prit le chemin de droite et avança sur 100 mètre avant de s'arrêter. Un bruit se fit entendre. Il se mit en position de combat et regarda autour de lui. Il perdit soudain l'équilibre et se retrouva 20 mètre plus loin, sans arme, tandis qu'une créature s'approchait de lui et le jeta un peu plus loin avant de le prendre par la tête et de le tuer. La même scène sa passa avec l'autre soldat. Dico était maintenant tout seul contre deux [ennemis] sans le savoir.



"Edit Teal'c: fautes corrigées"

Dico continua sa route vers le bunker malgré le spectacle qu'il venait de voir avec les deux soldats morts. Il passa le pont en redoublant de vigilance et atteignit finalement le bunker. Mais à peine entré à l'intérieur, il reçut un violent coup à la tête, et il perdit connaissance.
Il se réveilla une demi-heure plus tard dans une pièce sombre et sans issue. [une créature] se tenait devant la porte.
"Le colonel Ryan s'est montré très coopératif et nous a donné les coordonnées d'Atlantis. Vous vous allez nous dire ce que vous avez trouvé dans ces livres !"

Dico se leva lentement, sans quitter la créature des yeux, non parce qu'il craignait une attaque, mais parce que cette vision incarnait tout ce qu'il avait redouté et subodoré depuis la réaction des soldats qui l'accompagnaient...
Il la regarda donc froidement, soutenant son regard vide de toute expression et lui répondit : "Rien !"

Jusque là, Dico ne pensait qu'à éviter de penser au bunker, et, accessoirement, jouer un peu aux dépens de ses "nouveaux" ennemis ! Cependant, face à leur nombre qu'il avait sous-estimé, à leur détermination à en découdre avec lui, à lui faire avouer des informations qu'il ne possédait pas, Dico reconsidéra la situation et ses choix !
Il commença par se hâter de rebrousser chemin, tout en cherchant des idées pour distancer ses poursuivants, voire les semer ! Il commençait même à envisager de les battre...
C'est alors que l'idée lui vint de jeter sur sa droite, à l'orée d'un chemin relativement étroit mais praticable, deux chargeurs pleins de son P90 ! Il envoya le premier au milieu de ce sentier et déposa le second au pied d'un arbre situé à l'angle de ce sentier.
D'ailleurs, l'une de ses branches, assez grosse, dépassait et gênait quelque peu le passage ! Dico estima à juste titre qu'il s'accrocherait sans nul doute à cette branche s'il lui prenait l'envie subite d'emprunter ce "chemin" ; qu'il risquerait même de se blesser légèrement ! A peine eut-il cette dernière idée, qu'il se blessa volontairement à cette branche en s'y accrochant assez violemment pour saigner un peu, dans le but de rendre son stratagème encore plus plausible...! Dico "ajouta" à la branche sur laquelle se trouvait un peu de son sang, un petit morceau de son treillis, qui pendait après son vrai-faux accrochage ! Son idée fonctionnerait, car le sol dudit sentier était dur ; donc aucune possibilité de laisser des traces de pas ! Il pensait avoir pensé à tout, allait emprunter une autre voix qui devait le mener vers le bunker, lorsque son regard fut machinalement attiré par le chargeur au pied de l'arbre : du sang était aussi dessus ! Dico réfléchit à la vitesse de l'éclair et décida que le chargeur avec du sang serait mieux à la place du premier, au milieu du chemin, un peu plus loin...
Il intervertit donc les deux chargeurs de balles, recula de quelques pas pour estimer une dernière fois la vraisemblance de sa "scène", et reprit sa route...
C'est-à-dire qu'avoir avoir pris la poudre d'escampette, Dico, en coupant à travers buissons épineux et zones herbeuses toutes plus nauséabondes les unes que les autres, reprit la direction du bunker... Il avait finalement décidé de s'y rendre, malgré les risques qu'il courait, car ceux sur Atlantis devaient se trouver dans une situation encore moins enviable que la sienne :
"Peut-être même que la Base a été investie ! Peut-être même qu'ils sont...", pensa Dico tout en secouant la tête dans un signe de dénégation.
De toutes façons, la solution était là-bas, pour lui comme pour tous ceux sur Atlantis... Et en attendant de voir la suite, l'odeur environnante couvrirait largement la sienne, tandis qu'il avancerait prudemment vers lui, ce mystère qu'il comptait éclaircir en venant ici, sur P7J-935...